Il y a un sujet très récurrent sur l’Internet Mondial et dans la presse : les croyances.
Les croyances, tout le monde en parle. Parce que nous en avons tous.
D’ailleurs, pour vérifier, je viens de taper « croyances » sur Google et le premier article que j’ai ouvert commençait ainsi : « Nous avons tous des croyances ».
J’te l’ai bien dit !
Il y a les croyances « limitantes », limitatives, les croyances bloquantes, les croyances saboteuses. Les fausses croyances (mais bon… paraît qu’une croyance vraie ça n’existe pas, du fait que la croyance, par essence, c’est subjectif).
Bref : les croyances pas belles que nous avons au fond de nos têtes et qui nous font tout rater dans la vie.
De l’autre côté, il y a les croyances positives, aidantes, motivantes. Effets « boosteur»*. Galvanisantes, supra constructives.
Bref : les croyances chouettes qui font qu’on déchire tout.
Toi ou moi, nous avons des croyances de toutes sortes. Et même que c’est très désagréable parfois. Surtout quand nous laissons les croyances pas belles prendre trop d’importance.
Hein ? T’as remarqué aussi ?
D’ailleurs, elles sont tellement fortes, les moches, qu’elles battent les belles à plates coutures, la plupart du temps.
Dans ma vie professionnelle, j’aborde fréquemment la question des croyances : parce que je suis dans l’ère du temps (= croyance aidante).
Dans ma vie privée, j’ai trouvé une solution pour libérer les croyances positives.
Une sorte de palier pour sortir plus facilement des croyances limitantes. Parce que je les déteste, celles-là : alors il me fallait quelque chose de puissant pour les terrasser.
J’ai trouvé une méthode : une association vertueuse de croyances qui me confortent dans les comportements qui ne sont pas toujours validés socialement (et/ou par la presse féminine), ni politiquement corrects.
Mais qui me font tellement de bien.
Donner de la place à ces comportements me permet d’aimer la vie, et donc, de m’aimer aussi : parce que sans moi, je ne serais pas vivante.
Dans mon quotidien, je veille à ménager de la place pour ces croyances gorgées d’optimisme, auxquelles j’ai donné un nom :
Les croyances confortantes.
C’est ma méthode à moi. Que j’ai baptisé : Méthode Couette (la couette du lit, pas celle du cheveu).
En voici quelques exemples :
– Manger un goûter chaque jour permet de rester mince.
Je mange 4 repas par jour.
Beaucoup considèrent que le quatre heure, c’est pour les enfants.
Moi je considère que le quatre heure : c’est pour moi.
Pendant longtemps, je n’assumais que moyennement ce 4e repas.
Et puis un jour, mes yeux se sont posés sur un article qui affirmait, témoignages de nutritionnistes à l’appui, que les femmes qui mangent un gouter avaient plus de facilité à rester mince.
Je n’ai pas lu l’article. Je n’ai eu besoin de lire que le titre, qui disait tout ce que j’avais envie de savoir : « Les femmes qui mangent un goûter ont plus de facilité à rester minces ».
Partant de là, je me suis mise à raconter à tout le monde que manger un gouter faisait mincir. C’est pareil.
Et donc : je goutte.
Et c’est bon !
Vertu de cette croyance : me permet de manger lorsque j’ai faim. Une bonne manière pour moi de rester concentrée sur mon travail et de laisser de l’espace à ma gourmandise dans mon quotidien déjà si plein de contraintes.
Parce que la gourmandise, c’est moi. Et je ne le vous dirai jamais assez : ce n’est qu’en étant complètement moi-même que je trouverai la ressource nécéssaire à dépasser les montagnes que j’ai dans le collimateur.
– Faire trop de sport (courir, surtout), c’est mauvais
Le sport, tout le monde dit qu’il faut en faire. Que c’est important pour la santé. Voire même que c’est très grave de ne pas en faire du tout…
Holààààà ! Calmons-nous, je vous prie !
Comme il a certainement été prouvé par des gens qui ont fait 25 ans d’études à Harvard que oui, le sport c’est bon pour le corps et l’esprit, je ne lutte pas. Je me range du côté des intellos sur ce coup-là.
Mais toute cette pression pour nous dire DE FAIRE DU SPORT (sinon on va mourir de s’être trop bien reposés) : je trouve ça très mauvais pour la santé. Culpabilité, stress, angoisses, baisse morbide de l’estime de soi.
La pression sociale et médicale autour de la pratique sportive est nocive (ceci est la partie 1. De cette croyance).
De plus (attention, j’en viens à la parte 2.) il faut faire attention aux saisons.
En été : gare à la surchauffe !
En hiver : gare à l’épuisement. Mon corps passe ses journées à résister au froid, c’est beaucoup lui demander. Quelle dépense de calories, déjà, rien qu’en étant assise à mon bureau congelé ! Si je fais trop de sport, je risque d’imposer un épuisement contre lequel mon organisme n’est pas armé. Je lui demande déjà de rester implacable face à la pneumonie qui le menace très certainement (notamment ces derniers jours). Mon corps ne peut pas tout faire, messieurs dames de la médecine sanitaire !
Et je ne parle même pas de courir dans le froid du dehors…
Cette pratique, trop énigmatique à mes yeux, n’a pas sa place dans ma méthode couette.
Vertu de cette croyance : me permet de continuer à ne surtout pas faire de jogging (trop de souffrance, trop peu de plaisir). Et de ne pas frôler la dépression lorsque je passe plus de 5 jours d’affilée sans faire de sport. Le sport j’en fais (cf. j’ai dit que j’accordais du crédit aux affirmations des intellos ci-dessus). Mais être ultra sportive, ce n’est pas moi (d’ailleurs j’ai reçu hier une alerte sur cet article, c’est un signe). Et je ne le vous dirai jamais assez : ce n’est qu’en étant complètement moi-même que je trouverai la ressource nécéssaire à dépasser les montagnes que j’ai dans le collimateur.
D’ailleurs, de cette croyance, j’en viens naturellement à la suivante :
– Mais si : le sexe peut remplacer une pratique sportive !
Je ne prends pas le temps de développer, je trouve l’idée claire et suffisamment valide. Surtout que le sexe : ce sont ceux qui en parlent le plus qui en font le moins. Alors je fais gaffe à ne surtout pas trop en parler, on ne sait jamais.
Vertu de cette croyance : elle est assez explicite. Comme je ne fais pas tant de sport que ça, il faut bien que j’entretienne ma forme physique par ailleurs. Car l’entretien de ma « forme physique », c’est tout moi. Et je ne le vous dirai jamais assez : ce n’est qu’en étant complètement moi-même que je trouverai la ressource nécéssaire à dépasser les montagnes que j’ai dans le collimateur.
– Manger du chocolat tout les jours est bon pour la santé et la longévité
Le chocolat est arrivé en Europe au XVIe siècle. Et encore, pendant longtemps il a été réservé à une minorité de nobles argentés. À l’époque, la durée de vie moyenne à la naissance, en France, est de 26 ans.
Au Moyen Âge (bien avant le chocolat, donc), elle est de 14 ans.
Ça ne veut pas dire que tout le monde finissait sa vie à 26 ou 14 ans à ces époques. Ça veut dire que beaucoup atteignaient les 60 ans. Mais plus nombreux encore étaient ceux qui décédaient avant l’âge de 5 ans (ha ben oui, j’ai pas dit que je ne parlerais que de choses marrantes hein).
Aujourd’hui, notre espérance de vie moyenne est de 78 ans (mecs) et 84 ans (meufs). C’est épatant.
Or de nos jours, l’accès au chocolat s’est largement démocratisé. Je dirais même qu’il est sacralisé par certains (-es). La science elle-même nous fournit des preuves.
Conclusion : je mange du chocolat tous les jours, parce que je prends soin de moi. C’est important.
(Dans cette croyance : j’en viens à me demander si les vertus du chocolat seraient telles qu’elles permettraient de réduire la pratique sportive… Pour éviter de faire doublon en terme de comportements sains…).
Vertu de cette croyance : manger du chocolat tous les jours (mais sans excès : attention au foie). Parce que manger c’est moi. Et manger du chocolat, c’est beaucoup moi. Le saucisson c’est très moi aussi. Je suis à la recherche d’une croyance confortante allant dans ce sens. Je vous tiendrai au courant si je trouve.
– Chanter fort pendant 5 minutes fait gagner 2 heures d’efficacité au travail
Hurler, même.
Au son strident de ma voix, mon cœur s’emballe (de terreur). Immédiatement, le sang afflue vers mes membres et mon cerveau.
Réveillée, alerte : je suis prête, je suis là.
Ça y est : l’énergie est dans la place. Je peux donc repartir pour 2heures pleines de travail studieux.
(Pour ceux qui doutent à ce stade, je rappelle ceci : le principe fondateur d’une croyance confortante est que sa validité scientifique est souvent obscure).
Vertu de cette croyance : chanter. Et chanter, c’est mon truc (ainsi que faire du bruit, d’une manière générale). Et je ne le vous dirai jamais assez : ce n’est qu’en étant complètement moi-même que je trouverai la ressource nécéssaire à dépasser les montagnes que j’ai dans le collimateur.
– Péter au lit = grand amour
Si vous arrivez à péter au lit en compagnie de la personne que vous fréquentez sans trop de gène (à part le dérangement olfactif), c’est que vous avez trouvé le grand amour.
Je n’ai pas d’explication plus détaillée à vous apporter parce que je porte cette croyance depuis si longtemps que j’en avais même oublié sa vulgarité et sa teneur si… décalée.
Elle peut paraître triviale comme ça. Mais voilà : péter en présence de votre être cher, c’est la preuve irréfutable que vous êtes prêt(e) à vous engager dans une intimité de longue durée avec cette personne (et franchement : qui peut réfuter un pet ?).
Vertu de cette croyance : dégazer lorsque c’est nécessaire, et en faire une chose romantique. Voilà comment allier santé (: prévention de l’aérophagie) et amour.
Voilà comment je palie à l’omniprésence des croyances limitantes dans ma vie grâce à ces croyances confortantes. Et même : réconfortantes.
Et toi ? C’est quoi ta méthode couette ?
* Se dit « énergisant » en vieux français
Je crois que toutes ces croyances nécessitent la création d’un « encore plus nouveau testament », pour le bien être de l’humanité auquel j’ajouterais volontiers les croyances suivantes : acheter des choses inutiles mais jolies développe le bon goût et mettre des dessins animés aux enfants pour lire tranquille rend cultivé.
Le dessin animé : fenêtre sur le monde 😉
Il y aurait aussi : regarder des comédies romantiques dont on peut prédire la fin fait libérer des endorphines.
Ah je vois qu’on a les mêmes croyances sauf les deux dernières (mais je crois que je vais reflechir à la dernière)
Pour celle du pet, ça marche aussi si c’est ton conjoint qui le fait (mais du coup c’est toi qui subit).
Pour l’autre oui, je te recommande de chanter un peu trop fort une fois par jour.
Je ne te l’ai pas déjà dit ? : « Tu es merveilleuse ».
Quelle bouffée d’oxygène ce billet.
Je m’en vais hurler ma chanson fétiche avant de commencer ce dernier après midi de la semaine.
Et je vais donc de ce pas, partager la bonne nouvelle !
Ho ben merci ! 😉
Tiens, j’ai pas encore chanté aujourd’hui, faut que j’y pense, pour me mettre dans l’ambiance week end
Une de mes vertus confortantes est qu’on pourra toujours faire demain ce qu’on n’a pas fait aujourd’hui. Certains appellent cela la procrastination. Pour moi c’est simplement une vision de la vie plutôt éternelle.
Non, ça ne va pas s’arrêter ce soir.
Et puis ça permet d’avoir des projets pour le lendemain, au cas où ma vie serait vide (j’écris cela sans savoir à quoi cela peut ressembler)
Alors ça concerne une vaisselle dans l’évier après le dîner, ou une tablette de chocolat entamée qui attendra le lendemain.
Oui c’est important d’avoir des projets pour le lendemain. Pour se projeter : sinon, on a vite fait de ne plus avoir envie de se lever le matin hein…