Ces derniers temps, je suis venue partager ici un peu de mon cheminement vers l’amélioration de moi-même et le déploiement de mon univers d’excellence («univers d’excellence», je viens juste de l’inventer pour impressionner tout le monde. En vrai : ça ne veut rien dire, ne cherchez pas).
Je l’avais compris dès le début d’année : 2013 est une année de gros projets chez nous. Déménager loin, me reconvertir, tout bousculer… et avoir 30 ans (ce dernier point étant le plus relax de tous, finalement). Je suis en plein tourbillon. C’est éprouvant. Ce sont, chaque jour (voire même chaque heure), des montagnes russes entre grandes avancées et gros découragements. Entre euphorie et déprime. Entre «j’y crois à fond» et «mais t’es folle ma pauvre fille, sais-tu seulement où tu vas ?» (réponse évidente : non. Mais en fait là n’est pas la question, c’est de ça qu’il faut que je me souvienne).
Il y a eu la ligne de départ, de petits exploits comme le cas de la pile (qui, depuis, repousse… la cafarde…). Il y a eu le cas du combat contre «Moi-même» dont je comprends bien qu’il durera toute la vie. Et même que ça m’épuise tout autant que me fascine…
Aujourd’hui, je voudrais raconter un petit exercice auquel je me suis prêtée il y a quelques semaines et qui m’a beaucoup marquée.
Aujourd’hui, j’aimerais vous dire que j’ai décidé d’apprendre à mon cerveau que le champs des possibles peut dépasser (et de loin) les limites qu’il a mis presque trente ans à fixer.
Vous allez voir, ça décoiffe.
Avant, dans ma vie et dans mes projets, il y avait ce qui était faisable. Et ce qui ne l’était pas.
Il y avait le possible et l’au-delà du possible.
Il y avait «ça, tu peux», et «ça, t’oublies ma vieille ça ne va pas se faire. Pas maintenant, pas demain. Jamais.»
Il y avait, en somme, tout ce qu’il est possible d’envisager de faire de sa vie.
Puis une limite.
Et, passé cette limite : un univers infini d’impossibles que j’avais décidé, en toute logique, de ne pas explorer. Trop risqué, trop difficile, trop effrayant. J’avais de bonnes raisons de rester à ma place.
Autant me concentrer sur ce que je pouvais accomplir pour être heureuse et me sentir épanouie, me disais-je alors.
Mais ça, c’est «l’avant». Et désormais, dans ma vie, il y aura un «avant» et un «après».
Voilà l’exercice auquel je me suis livrée (on me l’a appris hein, je ne l’aurais pas trouvé toute seule celui-là).
Debout, bien droite et les deux pieds solidement ancrés dans le sol, j’ai dû désigner de l’index droit un point imaginaire situé juste en face de moi. Et le fixer du regard. Lentement, j’ai pivoté sur moi-même, sans jamais décoller mes pieds du sol, dessinant de mon bras un arc de cercle allant vers la droite. J’ai tourné aussi loin que j’ai pu et me suis retrouvée bloquée, quelque part à mi-chemin entre mes deux omoplates. Je n’ai pas insisté. Je me suis arrêtée là. Puis j’ai fixé intensément le point que je ne pouvais physiquement pas dépasser. De mes yeux, j’ai photographié ma limite, mon point maximum.
Ensuite, lentement, je suis revenue en sens inverse, à ma position d’origine.
Là, j’ai fermé les yeux et j’ai visualisé mon point maximum : celui que je n’avais pas pu dépasser de peur de me déboîter une hanche ou deux.
Puis, les yeux toujours clos, j’ai imaginé mon index dépassant ce point et partant encore plus à droite, à 30 bons centimètre de ma limite initiale.
J’ai rouvert les yeux. Pointé de l’index droit. Pivoté sans bouger les pieds, ni même les genoux (même pas les fesses…). Et, sans surprise, j’ai réussi à atteindre exactement le point que j’avais visualisé : à 30 centimètres au-delà du stade auquel, deux minutes plus tôt, j’étais tellement bloquée que j’en avais mal jusque dans les vertèbres cervicales.
J’étais arrivée là avec, en tête, une vie construite sur des logiques, du réalisme, des rêves, aussi. Limitée par une frontière dont j’avais toujours eu conscience. Que j’avais toujours assumée.
Et je n’étais pas malheureuse comme ça. Mais parfois, je me sentais bloquée. Oui, quelque part entre mes deux omoplates, je ne pouvais plus avancer de peur de me démettre un truc et de finir boiteuse pour le restant de mes jours. J’acceptais ça, c’était normal.
Il n’empêche que ça me frustrait quand même un peu de ne pas pouvoir aller plus loin… Parfois, je me disais que ça devait être bien, derrière le mur. Surtout, je n’aimais pas la peur que je ressentais à imaginer dépasser la limite. Trop d’inconnu, de points d’interrogations. Au-delà, il n’y avait que du risque et du pas sûr.
Et puis j’ai eu la chance de faire cet exercice «du doigt tendu». J’ai dit à mon cerveau que je pouvais pivoter sur 30 centimètres supplémentaires. Je lui ai montré que ma limite était bien au-delà de ce qu’il avait toujours cru.
C’était lui, avant tout, qu’il fallait convaincre. Car lui-seul pouvait m’arrêter. Il était mon garde-folle : il croyait bien faire en me protégeant de ce que nous avions identifié comme étant impossible.
Et sans le brusquer, en toute bienveillance, je l’ai incité à élargir son champs de vision. Je lui ai montré qu’il pouvait déplacer la frontière. Parce que si mon cerveau en est convaincu, il ne me restera plus qu’à avancer. Et je dépasserai la limite.
Vous n’en reviendriez pas, de tout ce qu’on peut faire sur 30 centimètres…
Et si ces 30 centimètres étaient l’espace suffisant pour réhabiliter des rêves que j’ai porté si longtemps que j’en avais oublié d’essayer de les réaliser ?
Si 30 centimètres supplémentaires me permettaient de me lancer dans des projets que je qualifie de «fous»… Pour finalement les qualifier de «réels», «concrets», «faisables».
La place qu’il me faut absolument pour avancer, pour oser me lancer dans le vide sans pouvoir rien promettre d’autre que de vibrer, de trembler, d’espérer, de s’envoler… Peut-être aussi de s’écrabouiller, qui sait ? Mais de vivre, surtout.
Cet exercice a tout naturellement agit comme une cure de jouvence pour ma confiance en moi-même.
Donner 30 centimètres supplémentaires à mon cerveau, c’est l’inciter à croire en moi. Et ça, c’est presque meilleur que du chocolat (moui, carrément). C’est même comme se faire un gros câlin à soi-même. Avec cette affaire-là, j’ai fait un pas de plus vers la foi en moi-même. J’ai réussi à voir plus loin et à y croire. Pour moi. Pour tous ceux qui m’entourent. Pour mes enfants…
À comprendre et me convaincre que dans la vie, avant de conclure «ça, je ne peux pas le faire», il faut être bien sûr de ce qu’on avance.
Il faut être bien certain qu’il n’était pas en fait possible de pousser le regard, le doigt, les épaules, bien au delà du point que l’on croyait final (par contre, quand bien même vous réussiriez à pivoter sur vous-mêmes à 360° sans décoller les pieds du sol, il ne vous tomberait pas 5 000 euros du ciel : c’est un exercice, un travail sur soi… Pas un tour de magie… Si c’était le cas, j’aurais gardé le secret d’ailleurs…).
Ça me met en rage lorsque mon fils repousse un plat que je lui ai préparé pour la première fois de sa vie, prétextant qu’il «n’aime pas ça» alors qu’il n’y a pas encore touché (gnagnagnaaaaa ! qu’est-ce que ça m’énerve !!!). Je vais donc essayer, moi aussi, de gouter à la vie avant de prétendre qu’elle n’est pas faisable. Elle ne le sera peut-être pas. Mais au moins je saurai pourquoi et j’aurais essayé. Et si c’est finalement possible ?…
Alors, tant qu’à faire, j’ai dit à mon cerveau que, puisqu’il était en si bon chemin, qu’il n’hésite pas à s’octroyer encore 30 centimètres supplémentaires. Pour qu’on rigole un peu.
PS : cet exercice, je l’ai fait dans le cadre d’un stage de PNL (Programmation Neurolinguistique), pour ceux que ça intéresse (et hop ! Un petit lien qui va bien)
PS, le retour : comme je suis en plein bousculage de ma vie, il ne faut pas s’étonner de voir ce genre de billets se multiplier ici. Je n’y peux rien : c’est intense, c’est fort, c’est beau. Mystique. Donc, il faut que je partage.
PS strikes back : je vous invite à cliquer sur l’image pour découvrir le blog « Le verre à moitié plein », sur lequel je l’ai piquée.
Ma vie c’est pas encore tout à fait comme la tienne… Mais presque.
Plein d’interrogations : rester à la maison encore une année ?! Oui, mais pour faire quoi au bout ?!
Reprendre le boulot, oui, mais est-ce que metro-boulot-marmot-dodo continuera de me contenter ?!
Changer de boulot, oui mais pourquoi faire ?!
Se lancer pour avoir mon entreprise, oui mais serait-ce suffisant pour gagner ma vie et élever 2 enfants ?!
Et si la réponse était juste dans ton article. Oser donner 30 cm de plus à notre cerveau. Oser se lancer dans le risque, dans l’inconnu. Oser se faire confiance. Oser croire en ses propres ressources. Oser se planter, pour mieux rebondir…
😉 C’est marrant parce que depuis que je suis dans ce grand chambardement j’ai l’impression que le net regorge de nanas qui ressentent et vivent exactement les mêmes choses. Ça doit être classique… Peut-être qu’on se pose trop de questions (en tout cas on est vraiment beaucoup à se poser les mêmes), qu’il faut trier. Ou se les poser une par une, et se fixer des objectifs, un par un. J’ai prévenu : je n’ai pas fini d’aborder le sujet, alors si ça t’intéresse… 😉
Ton article est ultra puissant. Je viens de « subir » un boulversement (positif) mais de ouf en te lisant !
MERCI
C’est dingue !!! Tu as pointé du doigt ? Pointer du doigt peut être mystique, j’avais prévenu 😉 C’est chouette !
En plein dans ce genre de considérations en ce moment sauf que moi ce serait plus du mid life crisis mais je partage tout ce dont tu parles… je te souhaite d’aller au bout…
J’ai un ami charitable qui m’a dit que je me taperais la même crise à 40, puis 50, etc… Alors je te souhaite d’aller au bout, et de tenir le coup, si ça revient tous les 10 ans 😉
Tu sais que tu me fascines avec tous tes questionnements?? Moi aussi je fais partie des nanas qui se posent des tas de questions. Et qui se demandent ‘Et si? Et si j’osais? Et si je faisais ce pour quoi je suis réellement bonne? Et si je faisais ce que j’ai toujours voulu faire au fond de moi?’ Et aussi de celles qui se disent: ‘Mais. Mais les enfants. Mais les sous. Mais les critiques. Mais ma médiocrité.’
Alors courage à nous et surtout à toi car tu as l’air de bien avancer 🙂
Oui, d’ailleurs j’ai décidé d’inverser la donne : avoir désormais davantage de réponses que de questions (c’est très métaphysique…). Ta « médiocrité », comme tu dis, n’existe que si tu t’en convaincs. Tu as des points forts et des choses pour lesquelles tu es moins douée (comme tout le monde, c’est là que c’est rassurant). Mais tu n’es pas médiocre. Mais dieu qu’il est difficile d’étouffer la vilaine petite voix qui essaye de t’en persuader !!!! Bon courage ! Crois en toi 😉 (ce blog tourne au truc de gourou)