Aujourd’hui, j’avais envie d’un billet léger et court. Un petit «coucou» vite fait avant le week end.
Hé bien il n’en sera RIEN ! Voilà !
Je vais vous dire ce qui se passe.
Il se passe que le très esthétique et très créatif blog Happiness is a Beginning a lancé il y a quelques jours son projet Happiness Brewery.
Alors… Bon, déjà, c’est imprononçable ce truc ; mais passons. Pour leur défense, je dirais qu’au fond, ils ont compris que dire les choses en anglais fonctionnait davantage que le français (songez : s’ils avaient appelé ça «Brasserie du bonheur», ça aurait véhiculé autre chose…).
Bref, Happiness Brewery, c’est cette idée totalement rock’n roll de conserver dans un flacon vos émotions, un souvenir qui vous a marqué, un moment qui vous a bouleversé. En somme : des sensations intenses que vous n’avez eu de cesse de chercher à retrouver depuis que vous les avez vécues. Une rupture, une conversation intime, un coup de foudre, un parfum, une vue splendide, et blablablablabla ! Vous voyez où je veux en venir.
Hé bien ils font un joli flacon, et dessus il y a une étiquette avec écrit, par exemple (là je m’envole sur leur blog pour aller recopier) :
«Her smile one more time», que, personnellement, je traduirais par : «Son sourire, juste une dernière fois» (awwwww !).
Cette histoire de petite bouteille, c’est ce qu’on appelle un «projet créatif». Il suit une ligne esthétique fondée sur trois concepts : Alchimie, Souvenirs et Design. Et il est amené à évoluer et à être décliné dans les mois qui viennent.
Libre à chacun d’entre nous (vous aussi, oui oui !) d’exprimer en une (jolie) phrase ce souvenir et cette émotion si tenaces et de les envoyer à Happiness is a Beginning pour qu’ils en fassent peut-être une bouteille de potion magique.
Par exemple, je pourrais leur envoyer :
«Le battement de mon coeur quand il m’a dit oui» (haaaan vous ne saviez pas que j’étais une romantique ?!).
ou
«Le chatouillis de ses cheveux dans le creux de ma main».
Et s’ils trouvent ça bien et «alchimique, esthétique et design», ils produiront mon petit flacon et me proposeront de l’acheter. Et peut-être même qu’un jour, mon petit flacon apparaitra dans un livre d’art très alchimique et design.
Par contre, je précise que le flacon portant MON étiquette sera vide : il me reviendra après d’y glisser le parfum, le bout de caramel au beurre salé, le bâton de cannelle (et tant d’autres choses comme du shampoing, de la crème fleurette, du sable blanc, etc.) qui me rappelleront ce moment si précieux.
En fait, ça n’est pas que ça m’intéresse tant que ça. Non. C’est mignon, j’aime l’idée, j’ai même été la première à retweeter leur article.
Ha oui, j’y suis : c’est ça en fait, mon problème. J’ai été la PREMIÈRE à retweeter. Ce blog, je l’aime tellement que j’y laisse parfois des commentaires (mais pas trop quand même hein).
Et même pire ! Ce blog, si je l’aime tellement, c’est parce que ses auteurs (qui sont au nombre de 3. C’est donc un blog à 6 mains, 3 têtes – brunes, et à peu près 96 dents), je les connais en vrai.
Et voilà que ces couillons-là publient leur affaire d’Happiness Brasserie, dont je suis la première vraie fan. Et qu’il n’a pas fallu plus de 2 heures pour que toute la crème de la crème des blogs de l’international reprennent l’idée. Pour qu’ils encensent, et en anglais en plus, mes petits frenchies d’Happiness is a Beginning. Lesquels sont cités dans tout un tas de sites très stylés, très design (auxquels je ne comprends rien, donc) et dont le petit flacon d’émotions du passé fait le tour du monde (enfin… Internet quoi).
Je ne pouvais pas rester assise sur mon joli canapé beige sans reprendre un peu les rênes de cette épopée artistique (et alchimique, j’avais dit ou pas ?).
Les Happiness, c’est moi qui les ai découverts. Ou presque.
J’ai été la première (et la seule, pendant les deux jours qui ont précédé la déferlante) à retweeter le billet présentant Happiness Brewery (et d’ailleurs, quand j’ai retweeté leur truc de potions magiques, tout le monde s’en fichait éperdument). Ne laissons pas les américains, les anglais, ou les espagnols (m’a-t-on dit, mais là je crois qu’ils se vantent quand même…) s’approprier ce merveilleux projet créatif !
Découvrons-les avant eux ! Aimons-les mieux que quiconque ! Ils sont à moi ! (bon, ok : à nous, je partage).
Avant de partir en week end, donc, je vous invite à réfléchir à ce moment précieux dont vous aimeriez conserver un bout, pour toujours, si cela était possible.
Moi, ça serait ce souvenir, présent chaque jour (mais dans le bon sens : comme quelque chose de chaud qui m’accompagnera toute ma vie sans que je comprenne pourquoi).
Cette conversation face à la mer calme et couronnée d’un coucher de soleil orange et chaud. Cette personne qui est là, tout le temps, alors qu’elle n’est plus depuis déjà trop longtemps. Les odeurs, les bruits, le son de sa voix qu’il aimait garder discrète, presque inaudible. Ce que nous nous sommes dit. Sa manière de m’entendre, de me comprendre. Tout cet amour et cette confiance qu’il n’a pas eu besoin de dire à voix haute. Ce bon, très bon moment que je ne pourrai plus revivre.
Ma phrase, sur l’étiquette, ça serait :
«The warmth of that conversation. Sitting by his side»
En anglais, tout à fait : parce que ça en jette méchamment.
Et dans mon flacon, je mettrais du sable venu de loin, et le bruit des grenouilles (est-ce faisable ?).
C’est poétique, sans aucun doute 😀
Je ne sais pas du tout ce que j’y mettrais (ou alors trop de choses) (vu que j’ai pas encore été demandée en mariage). A méditer…
Allez, je vais tweeter ton article pour réparer cet empoignement planétaire qui ne doit pas nous dépouiller !
Ouais ! Il parait que même des blogs de mamans AMÉRICAINES s’emparent du sujet ! NON ! Ils sont à nous ! (merdeu ! )
On peut ne rien y mettre et juste savourer combien certains de nos moments forts peuvent générer de la poésie, qu’ils aient été bons ou mauvais 😉 Moi non plus je ne pourrais rien y mettre (je viens d’apprendre qu’on ne peut pas capturer en bouteilles le « bruit des grenouilles »…)